amérissage blob blob du planeur.net

Publié le par Juliette

 

 

Daniel YOP Rossier

Juste une précision concernant les matériaux de nos oiseaux: un planeur n'est pas constitué uniquement de plomb (même si certain en ont besoin d'un peu...), mais de fibre de verre ou de carbone. Ces matériaux sont d'une masse volumique supérieure à celle de l'eau, donc vont couler. Ces matériaux sous formes de tissus sont imprégnés par de la résine epoxy, qui, elle aussi est de masse supérieure à celle de l'eau, donc un composite brut va lui aussi couler, dommage... MAIS nos planeurs sont fait de fibre, imbibé de résine à la main, sans autoclave, et comporte donc une part relativement importante de bulle d'air. Leur quantité ne devrait pas être suffisante pour assurer la flottabilité du tout, ou alors ton planeur s'est déjà désintégré depuis belle lurette, ne te laissant pas goûter un amerrissage, du moins à l'horizontale! MAIS ton planeur comporte encore un élément essentiel, la mousse des sandwichs, présentes dans les ailes de la grandes majorité des machines, et certains fuselages tels l'ASK-21. Ces matériaux alvéolaires enferment dans leurs structures une très grande quantité d'air avec une étanchéité aussi parfaite que l'imprégnation des tissus alentours. Il ne faudrait pas oublier non plus les pneus (essayer de faire couler une roue de voiture qui pèse pourtant son poids sur terre!), les nombreux morceaux de styropore utilisé lors de la fermetures de moules pour maintenir la pâte coton de collage en place (et là, Centrair était champion...), et enfin les nombreux corps creux des cadres, sacs à ballasts éventuels.
Ton planeur va donc flotter longtemps.
Il y a cependant quelque conseil utiles:
-Fermer tout ce qui peut l'être: ballast, ventilation, poumons, etc , après avoir serrer le harnais.
-Atterrir un peu comme dans une culture haute, le plus lentement possible en tombant dedans après un arrondis un tout petit peu trop haut.
-Lors du choc inévitable retenir son souffle et attendre... Le planeur va remonter, et le fuselage se remplir progressivement (pas moyen d'éviter le bain, désolé...). La ligne de flottaison devrai se situer aux alentours de l'immersion totale des ailes.
- Ouvrir ou larguer la verrière. Sortir est alors plus prudent. Si d'aventure la verrière était bloquée, ouvrir tout ce qui peut l'être et attendre en prenant du souffle en réserve que la différence de pression diminue... ou alors la briser, sachant qu'il est plus facile de commencer par la région autour de la petite fenêtre qu'au milieu.
Enfin pour terminer, un bon amerrissage sera moins dangereux qu'une vache en zone urbaine ou boisée, mais le dépannage certainement plus arrosé! Demander donc aux Suédois, ou à notre Challésien lâché "apiscinnage"!
Dans le cas du Crystal, une palette d'aérofrein peut être démontée pour servir de pagaille, pour de plus amples informations, consulter le manuel de vol ;-}

et atterrir le plus lentement possible, signifie les éventuels volets en positif max, les afs rentrés, la roue sortie devrait quand à elle limiter la profondeur du plongeon, chose utile près de la rive...

 

 

 

http://www.volavoile.net/index.php?showtopic=433&hl=amérissage&st=20

 

 

 

http://www.volavoile.net/index.php?showtopic=433&st=0&p=1746&hl=amérissage&fromsearch=1&#entry1746 

 

 

Gilles Navas

Se poser normalement, train sorti, le plus lentement possible avec peu ou pas d'aérofreins. Mais surtout ne pas imaginer les stupidités du type cheval de bois !!!

Toucher si possible 2 points queue + train.

Si la queue touche en premier elle est aspirée (portance hydrodynamique). On ne coule pas par la queue ! On risque simplement de redécoller à une hauteur d'une ou 1/2 envergure, puis logique, décrocher et là le choc est ensuite plutôt violent. C'est ce qu'a réalisé Lemke avec un LS1F lors de la préparation de Rayskala 1976. (verrière détruite sur la décélération). Le film existe. Helmut Reichmann le présentait régulièrement.

A contrario si le contact se produit en premier sur le train le planeur va engager par l'avant. Ce qu'avait fait Bob Monti. Mais comme il n'y avait pas beaucoup de fond, l'habitacle du Cirrus a été détruit dans la vase.

 

 

Manuel du Crystal

 

Atterissage sur un plan d'eau

Le crystal est étanche et flotte.

Procédure proposée: sortir le train et effectuer progressivement un arrondi normal en rentrant lentement progressivement les aérofreins afin de toucher la surface de l'eau le plus lentement possible. Choisir une trajectoire face au vent, parallèle à la berge, ou convergente à celle-ci en fin de course.

Cette manœuvre se contrôle très bien au palonnier. Attendre l'immobilisation du planeur pour ouvrir la verrière. Ramer ou nager si votre dextérité ne vous a pas permis l'accostage de la berge.

Remarque: L'atterrissage sur l'eau doit se faire train sorti et aération fermée.

 

 

 

 

 

 

Avis de



Robert Ehrlich_*

http://www.volavoile.net/index.php?showtopic=433&hl=amérissage&st=20

Je confirme l'existence d'un récit dans Vol a Voile (magazine a l'époque) d'un pilote Italien qui s'est posé dans un lac et a pu ensuite nager jusqu'au rivage et ramener son planeur au bord avec de l'aide. Autant que je me souvienne le planeur avait d'abord plongé au premier contact. A ce sujet, bien que n'ayant pas essayé et n'en ayant pas envie, je pense qu'on peu se baser sur quelques notions de physique simples : un planeur plein d'air flotte, un planeur plein d'eau coule. Le Crystal est peut etre étanche, mais meme pour un planeur qu ne l'est pas il faut un certain temps pour le remplir d'eau, les orifices d'entrée ne sont pas énormes, sauf s'il s'est cassé au toucher. Je soupconne que le seul volume des ailes doit suffire a assurer la flottabilité, ce qui semble confirmé par le récit concernant Hank Nixon, mais dans ce cas on flotte tres bas, i.e. habitacle plein d'eau. Le plongeon initial semble inévitable, par l'effet de succion sur le ventre bombé ou la queue, mais ce n'est pas pour autant que le planeur coule, du moins pas tout de suite. Quant a l'idée de rentrer les aérofreins, ca me semble raisonnable, mais il faut prévoir la longueur d'amerissage en conséquence, en effet de sol AF rentrés la trainée qui est essentiellement de la trainée induite dans ces conditions est extrement réduite, donc il faut du temps et de la distance pour perdre sa vitesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

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K
<br /> J'ai aussi lu dans un manuel de vol, de degraffer le parachute avant un éventuel amerrissage. Il sera alors plus facile de sortir du cokpit sans être encombré par le poids du parachute...<br /> <br /> <br />
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